Testudo Horsfieldii.

Testudo horsfieldii 

Testudo Horsfieldii (Gray,1844)
Ordre : cheloni                                                     Anglais: horsfield's tortoise
sous ordre : cryptodires                                   Espagne tortuga terrestre afgana 
famille:  testudinidae                                          Allemand vierzehenschi dkröte  
sous famille:  testudinae                                   Italie testuggine di horsfield  
genre:  testudo


La testudo Horsfieldii ou Agrionemys Horsfieldii est une petite tortue terrestre qui reçoit vulgairement plusieurs dénominations. Ainsi on la connaît sous les noms de:Tortues russes;tortues des steppes ;tortues à quatre doigts ou tortues Afganes de même pour les noms scientifiques ou il existe un désaccord entre les auteurs, à l'heure actuelle on l'inclue dans le groupe générique des testudo ou dans les agrionemys groupe qui semble plus adapté d'après les sources espagnoles.


Description:
Cette petite tortue est la seule à creuser des terriers comme les Gopherus ,c'est une petite fouisseuse avec 15à20 cm voir 25 à 28cm pour les femelles largement plus grosses que les mâles elles possèdent toutes les caractéristiques d'une fouisseuse. Une forme ovale en galet, avec une dossière plate, les marginales sont arrondies et fortement soudées au plastron . ses pattes sont longues et douées d'une grande mobilité, lui permettant de creuser plus facilement. Une autre caractéristique essentielle, et qu'elles possèdent 4 doigts aussi bien aux pattes antérieures que postérieures, ceux-ci sont assez larges en forme de pelle. Elle est la seule à posséder 4 doigts parmi les testudo. Sa coloration oscille entre le jaune le vert olive sombre; sous le plastron les taches noires sont importantes laissant des zones claires le long des sutures d'écailles. La couleur des pattes est d'un brin verdâtre. La tête quant a elle est forte avec un museau bien carré et un bec développé. 


Le dimorphisme sexuel est clair, les mâles sont plus petits que les femelles. Ils possèdent un col plus grand avec la concavité du plastron typique des autres espèces. 


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Distribution et mode de vie:
L'aire de distribution est très large puisqu'elle couvre la mer Caspienne aux contreforts Himalayens, en couvrant la karakalpakie, l'Ouzbékistan, le Kirghistan, le Tadjikistan, le nord et l'est de l'Iran, le nord du Pakistan, le sud du Kazakhstan, et l'extrême ouest de la Chine  (province de sinkiang ).La tortue des steppes occupe en outre des lieux désertiques et steppiques variés à des altitudes comprises entre 2000 et 2500 mètres. 


En 1994,Welch propose l'existence de trois sous espèces


A.H.Horsfieldi 
Distribué dans l'est de l'Iran, Afghanistan, Pakistan (Beluchistan et le nord est du pays), la Chine (province de Sinkiang) 


A.H.Kazachstancia 
Habite en Kazajstan, Uzbekistan, et Turkménistan, est la plus fréquemment importée.


A.H.Rustamovi 
Distribué en cordillère de Kopet-dag se situant entre le Turkménistan et l'iran.


Le climat alterné d'étés très chauds et d'hivers parfois rudes (avec de la neige) a développé son mode de vie particulier. En effet, elle creuse des terriers pour être à la fois protégée  du froid (hiver) et du chaud l'été (estivation). Ces terriers peuvent mesurer jusqu'à 2 m de long. Elle demeure très active à l'arrivée du printemps, puis elle estive en juin et juillet, et réapparaît au début de l'automne, principalement après les pluies. Elle se nourrit alors largement, tandis que les jeunes apparaissent. elles se recacheront vers fin octobre dans leur long abri.


Pendant les trois mois d'activité, les variations thermiques quotidiennes peuvent atteindre 40°C

Cycle biologique de la tortues des steppes


Testudo horsfieldii réalise donc une large hibernation (3 à 5mois) et estivation (1 à 2 mois). Ceci explique aussi sa période d'activité n'est jamais supérieure à 100 jours annuels et que cette espèce supporte mal l'humidité. 


Des études ont démontré que dès que les tortues abandonnent leur hivernation en février-mars, elles entament immédiatement la période où les tortues sont les plus actives. pendant que la femelle va promptement se fournir en graisses pour supporter l'estivation et les pontes, le mâle se nourrit assez irrégulièrement et occupe une majorité de son temps à la reproduction.


Un point clef: la gestion de l'énergie.
L'ensemble de la stratégie de cette espèce semble voué sur la gestion de l'énergie. Il faut donc mesurer d'une part la dépendance énergétique de l'animal au cours des principales phases de son cycle, et d'autre part les quantités de matière puisées dans l'environnement et assimilées. Pour mesurer la dépense énergétique des animaux dans leurs milieux des chercheurs (F. Lagarde, J. Corbin, X. Bonnet) ont utilisé la technique de l'eau doublement marquée. Cette technique semble inoffensive, consistant à injecter à un animal une quantité connue d'eau marquée par un isotope de l'oxygène (O18) et un isotope de l'hydrogène (H3). La quantité d'isotope présente dans l'organisme après un temps donné indiquera directement  l'intensité du phénomène respiratoire (et par conséquent des dépenses énergétiques) et l'intensité des flux hydriques.


Grâce à cette méthode, ils ont pu déterminer et comparer les dépenses énergétiques des mâles et des femelles durant la période d'accouplement, durant la période des pontes, et période de torpeur estivale et hivernale.

Les résultats indiquent qu'au cours de la période d'accouplement, les mâles dépensent plus d'énergie que les femelles, ce qui correspond bien à leur intense activité sexuelle. Mais surtout, ces mâles présentent des dépenses énergétiques supérieures à toutes celles qui on été jusqu'alors mesurées chez les reptiles.


Allimentation:
Dans le milieu naturel son alimentation est fondamentalement herbivore et se compose de 15 espèces différentes de végétaux. On peut aussi observer qu'elle se nourrissent d'invertébrés (moins souvent).


Ceratocephalus falcatus est une renonculacée hautement toxique pour les herbivores domestiques. C'est aussi avec différentes papavéracées, un des consistants majeurs du régime des tortues des steppes.


Toutefois en captivité elle préférera les végétaux les plus varies, les fruits, les plantes cultivées, mais consommera également des insectes.

Nom Rapport Ca/P
Endive 1.8
Cresson 3.5
Persil 3.3
Feuilles de pissenlit 2.9
Feuilles de navet 4.8
Feuilles de brocoli 3.9
Feuilles de betteraves 2.6
Luzerne  6.1
Chicorée frisée 2.7
Rutabaga 3.2
Bettes 3.0
Tiges de brocoli 2.6
Épinard 2.0
Céleri en branches 1.5
Orange épluchées 2.4
Figue fraîche 2.1


Reproduction:

Testudo horsfieldii se reproduit facilement en captivité, si elle est bien entretenue toute l'année et si possible effectue un hivernage. La copulation s'effectuant à la sortie de l'hivernation. Le mâle commencera la parade en bougeant la tête verticalement devant la femelle, passe derrière et mord les extrémités des pattes et la tête de sa partenaire immédiatement après arrive la reproduction.

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La ponte se produit d'avril à juin à l'abrit d'un arbuste ou il est recommandé de retirer les oeufs et de les placer dans un terrier qu'elle creusera. Le nombre d'oeuf varie entre dans un incubateur artificiel. Les oeufs y seront mis 2 et 9 la moyenne étant 3 ou 4. Les oeufs mesurant 43 mm à 50 dans un récipient contenant de la vermiculite ou du mm de long et 30 à 34 mm de large avec un poids de 20 à 25g sable. L'hygrométrie sera maintenu à 60%. La température avoisinera les 28 à 32 °C, l'éclosion se produit dans 65 à 78 jours.

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A la naissance la tortues mesure 32 à 35 mm et est quasi circulaire. Elle pèse 10 à 18g. Dans les premiers moments elles seront très actives. Avant d'atteindre leur maturité sexuel ces jeunes devront attendre 7 à 10 ans.


Législation:
A l'heure actuelle les Testudo horsfieldii sont classées en annexe II de la convention de Washington (CITES). la legislation européen la classera dans l'annexe B.


Bibliographie:


* Sexual dimorphism in steppe tortoise (Testudo horsfieldii): influence of the environment and sexual selection on body shape and mobility. X. BONNET, F. LAGARDE, B.T. HENEN, J. CORBIN, K.A. NAGY, G. NAULLEAU, K. BALHOUL, O. CHASTEL, A. LEGRAND,        R. CAMBAG.
*Biological journal of the Linnean Society (2001), 72: 357-372
*Short annual activity period in testudo horsfieldii: consequences on daily displacements., F.LAGARDE, X. BONNNET, GNAULLEAU, J CORBIN, K BALHOUL, J LAURENT, R CAMBAG.
*Miaud c. & Guyétant R.(eds) Le Bourget du lac / france. SEH 1998. pages 249/253
*Sexual size dimorphism in steppe tortoises (testudo horsfiledii): growth, maturity, and individual variation. F. LAGARDE, X. BONNET, B.T. HENEN, J.CORBIN, K.A. NAGY, G. NAULLEAU. 
*Resumes du congres international sur le genre Testudo., Gonfaron-Hyères- france -march 7-10,2001
*Gazette de tortuga 30(11): 1-4, novembre 1994
*Tortues russe, Testudo horsfiedii par Mary Anderson Cohen
*Le courrier de la nature, 193 juillet-août 2001- ISSN 0011-0477 Édité par la société nationale de protection de la nature
*Reptilia
...Número 28 Avril de 2001 bimestral
...Número 4(6) año 2,Aosto 1996 bimestral
*La tortue ,N° 45 Février 1999 Editions SOPTOM
*Toutes les tortues du monde (Les encyclopédies du naturaliste), F.bonin, B. Devaux, A Dupré Edition delachaux et niestlé.
*Allo, véto!, L.Schilliger, P.Gérard edition Phillipe Gérard,1998 (ISBN 2-912521-13-0)